
Dans la nature :
🦜très grande variabilité de milieux et de régimes alimentaires :
Nectarivores (ex:Lori),
Frugivores-Granivores (la plupart de nos espèces),
Omnivores (ex : Cacatoès),
Granivores (ex : Callopsites),
Florivores (arbres fruitiers)
🦜ingestion d'éléments non comestibles tels que argile (beaucoup de minéraux), écorces (présence d'insectes et de cellulose)...
Alimentation en captivité
Utilisation quasi-exclusive de graines oléagineuses dont les graines de tournesol : déséquilibre qualitatif (excès de lipides, carence en éléments essentiels tels que vitamines A, D, B12, K..., déficience en minéraux et en certains acides aminés essentiels-lysine, méthionine, carence en calcium), déséquilibre comportemental (tri des graines et absence de recherche de nourriture ou « foraging »), déséquilibre quantitatif (besoins énergétiques apportés avec seulement 7 g de graines!)
Nutrition raisonnée
Il est bien établi que la nutrition rationnelle des psittacidés n’est pas adéquate avec un régime à base de graines. Il est notable que ce constat avait déjà été fait en industrie avicole avec la transition de graines vers des extrudés pour une optimisation de l’alimentation et une quasi-disparition des pathologies nutritionnelles.
Chez les psittacidés, toute la difficulté consiste à permettre la transition des graines vers un régime en extrudés. Plusieurs techniques sont possibles : • Manger les granulés devant son perroquet ou présenter à un perroquet déjà converti au granulés. • Laisser les graines pendant 20 minutes le matin, ne laisser que les granulés toute la journée et remettre les graines 20 minutes le soir. • Moudre les graines et les granulés ensemble, puis augmenter la proportion de granulés.
De nombreux granulés sont disponibles dans le commerce en France et nous restons à votre disposition pour vous en parler. Par ailleurs on recommande un mélange avec des fruits et légumes frais tous les jours.

Exploration et enrichissement
La nourriture a une dimension sociale et ludique. Il faut également encourager et stimuler la podomandibulation. Une fois la ration alimentaire fixée, il est primordial de disperser et de cacher la nourriture. Bien que la tendance naturelle en captivité serait de regrouper les points de distribution de nourriture pour des raisons de commodités, elle n’entraîne pas l’oiseau à rechercher la nourriture. Avec l’utilisation de gamelle, le temps effectif occupé est d’environ 20 minutes par jour.
Quelques dispositifs simples permettent une nette amélioration du milieu :
• Enfermer la nourriture dans des ballotins en papiers.
• Intercaler la nourriture entre les feuilles d’un légume (salade, artichaut, endives, etc...).
• Cacher la nourriture dans un bac rempli de litière ou les oiseaux peuvent creuser.
• Enfermer la nourriture dans des tubes percés suspendus. L’oiseau secoue ou décortique le tube ce qui fait tomber la nourriture au sol. Le perroquet doit alors se déplacer au sol pour chercher sa nourriture.
• Utilisation de graines compactées dans les granulés.
• Utilisation de granulés surdimensionnés.
Conclusion
La nutrition des psittacidés intègre des éléments qualitatifs que sont le choix des produits et leur variété mais également des facteurs quantitatifs et psychologiques.