
Domestiqué, le comportement alimentaire du furet est un peu modifié : il tend à faire de nombreux petits repas (croquettes). Il est attiré par les substances grasses, les saveurs sucrées et les matières plastiques.
Les goûts alimentaires sont fixés très tôt (avant 4 à 6 mois) en général. Il convient donc d’exposer les jeunes furets à des aliments variés (ration ménagère équilibrée, alimentation industrielle humide et sèche, et éventuellement proies) entre la sixième semaine et l’âge de six mois. Un sevrage mixte (croquettes et ration ménagère carnée) est recommandé. Le furet devrait être exclusivement nourri avec des produits d’origine animale, protéines et lipides de haute valeur biologique, étant donné les très faibles capacités d’adaptation de son tube digestif. Besoins énergétiques : 200 kcal EM / kg PV / jour.
Deux courants d’alimentation s’opposent chez les passionnés du furet : les croquettes et le carné.
La dénomination de croquettes n’entraîne pas de confusion, les aliments appartenant à cette catégorie étant tous issus de processus industriels assez semblables. Cependant, il est dommage de restreindre les aliments industriels à la seule version « sèche » alors que les aliments industriels humides constituent également une option de rationnement tout à fait intéressante.
Pour choisir un aliment industriel sec ou humide :
• Privilégier un aliment à formule fixe (détaillée), utilisant majoritairement des protéines animales (premiers ingrédients déshydratés et d’origine animale de préférence).
• L’analyse nutritionnelle idéale doit s’approcher de celle-ci : Protéines Brutes 35-65% de Matière Sèche (MS), Matières Grasses 25-40% MS, Cellulose Brute 1-3% MS, Ratio Ca/P 1,2 à 1,7.
La dénomination « carnée » est source de confusion et d’erreurs, tant pour les propriétaires que les praticiens, à cause de la diversité des aliments pouvant y être rattachés. Elle se rattache à l’acronyme BARF, souvent utilisé par les propriétaires, qui peut être traduit par Bones and Raw Food ou par Biologically Appropriate Raw Food.
Voici ce que peuvent être ces différents aliments « carnés » ou BARF :
Proies entières : ce sont le plus souvent les poussins de 1j, mais parfois ce sont des souris ou autres rongeurs et oiseaux. Cette alimentation peut convenir : elle couvre bien les besoins nutritionnels du furet si les proies sont surgelées convenablement. Cependant, il existe un risque hygiénique important lié à la rupture de la chaîne du froid notamment.
Carcasses (éviscérées) et abats (foie le plus souvent) : distribués tels quels ou au sein d’une recette dite « BARF ».
En général, ces rations sont déséquilibrées et inadaptées, malgré les « bons » résultats vantés par les passionnés, elles ne doivent pas être recommandées mais peuvent convenir ponctuellement.
Steak de volailles broyées, souvent appelés par leur dénomination commerciale (Dogador, Prodia, Poher).
Issus des sous-produits animaux, ces produits sont très gras et trop riches en minéraux. Leur composition est variable et ils ne peuvent donc être intégrés à un rationnement équilibré. Il faut les éviter absolument.
Ration ménagère. Elles constituent une alternative très intéressante si elles sont correctement élaborées et respectées. Elles ne doivent pas être confondues avec des recettes de BARF circulant entre passionnées, complétées à grand renfort de crème fraîche, levure de bière et foie, et qui ne sont pas équilibrées.